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Clan Bouillanne Richaud

26 mars 2008

Sur l'existence du prince Ursus, vicomte ou seigneur de Nîmes

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Autre référence : "Hagiologie nivernaise ou Vies des saints et autres pieux personnages qui ont édifié le diocese de Nevers" - 1860 - p.464 (télécharger ici)

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26 mars 2008

La France protestante, 2ième édition, T.2 - 1879

26 mars 2008

Histoire de deux bûcherons du Dauphiné - Mosaïque du Midi, 1840

26 mars 2008

Bulletin de la société d'archéologie et de statistique de la Drôme T.12 - 1878

25 mars 2008

Le groupe Yahoo du Clan Bouillanne-Richaud

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24 mars 2008

L'origine de la famille [2ème partie]

Il y a quelques années, lorsque je découvris par hasard que notre famille possédait un blason, j'en tirai une singulière fierté. D'autant plus que l'ours en tant que symbole désigne à lui seul l'ancienneté du nom et de la noblesse. Dans le domaine celtique, cet animal était considéré comme l'emblème de la classe guerrière et s'opposait au sanglier, symbole de la classe sacerdotale. D'ailleurs, dans les romans de la Table Ronde, le nom du roi Arthur provenait de la racine galloise "arth", signifiant "ours". C'est la raison pour laquelle la constellation de la grande ourse était jadis appelée le "Chariot d'Arthur".

ArthurÀ l'époque des légendes arthuriennes, un peuple venu des lointaines steppes d'Asie franchissait le Danube et allait devenir maître d'un vaste royaume dans le sud-ouest de la Gaule et dans une grande partie de l'Espagne: les Wisigoths ou Goths savants. Or, les Goths portaient l'ours sur leurs étendards et leurs boucliers, et ils se désignaient eux-mêmes comme étant les "fils de l'ours".

Au cours de mes recherches, j'eu le plaisir de lire des dizaines et des dizaines de livres couvrant une très large période de l'histoire de l'humanité, et une des épopées qui a le plus touché ma sensibilité est celle qui relate l'insurrection de Bernard Plantevelue contre Louis II le Bègue, fils de Charles le Chauve. À ce moment-là, tout ce que je pu trouver sur le sujet se résumait en un seul paragraphe, mais déjà à la lecture de ces quelques lignes, un sentiment étrange m'envahit comme si l'écho d'un souvenir lointain résonnait en moi. Cela pourra paraître curieux au lecteur, mais j'avais l'impression d'avoir été présent lors de cette bataille cruciale pour la légitimité du trône. C'est une sensation qui ne s'explique aucunement par le verbe... c'est plutôt une question de vibrations.

Un des personnages qui combattait aux côtés de Bernard de Septimanie se nommait Ursus, c'est-à-dire "Ours" en latin. Cela touchait mes cordes sensibles, mais je ne pouvais savoir si ce personage avait réellement existé ou si ce n'était qu'une fiction, créée de toutes pièce par un écrivain mythomane.

J'eu la chance, lors de mon second voyage en France, de me faire remettre un précieux document réunissant plusieurs tableaux généalogiques et portant le titre suivant: Dossiers Secrets d'Henri Lobineau. (1) Quelle ne fut ma surprise d'apercevoir le nom d'Ursus à la planche No. 2 de ce dossier et ma joie s'intensifia encore lorsque je constatai que le petit-fils présumé de cet Ursus possédait un blason semblable au nôtre: "De gueules à une patte d'ours d'or" . Mais ces "Dossiers Secrets" avaient-ils une valeur historique ou n'était-ce qu'une autre plaisanterie? Cet Ursus qui évoque par son nom un personnage de légende, pouvait-il avoir eu une existence réelle et concrète?

Mes doutes s'estompèrent lorsque je pris connaissance de certains ouvrages dont le sérieux et l'intégrité de leurs auteurs ne pouvait être mis en cause. Les premiers d'entre eux, les dominicains Dom Devic et Dom Vaisette, mentionnent la présence d'Ursus lors d'une renonciation qu'il fit en 885 avec son beau-frère Théodoric des biens que le feu comte Eckard avait donnés au monastère de Fleury-sur-Loire. (2)

D'autres auteurs affirment pour leur part que le prince Ursus était l'époux de Berthe, soeur du comte Hucbaud, beau-frère de Béranger le Vieux, Roi d'Italie, et gendre de Gisèle, petite-fille de l'Empereur Charlemagne. (3) L'auteur anonyme de l'histoire de la translation des reliques de saint Baudile va même jusqu'à préciser qu'il était vicomte de Nîmes:

"Cum principe Urso, quem comes vice sua misit,
celeriter urbem Nemausum adierunt" (4)

Bouillane_Richaud_Mosaique_MidiL'existence du prince Ursus n'est donc plus a démontrer puisqu'elle s'appuie sur des textes de première source. Mais se pourrait-il, comme je l'ai suggéré dans mon précédent article, que les De Bouillanne et De Richaud descendent de ce fameux personnage? La similitude entre le blason du prince et ceux de notre famille peut-elle être considérée comme un indice probant à cette hypothèse? N'objectons pas que la couleur des écus est différente car nous savons très bien que les blasons, tout comme les noms de famille d'ailleurs, se modifient sans cesse au fil des siècles et que parfois ils se transforment tant qu'on n'en reconnaît même plus l'origine. La meilleure preuve que je puisse fournir dans l'immédiat est illustrée à la page 373 de la Mosaïque du Midi de 1840 où l'on retrouve un blason passablement différent de ceux que l'on a l'habitude de voir. (5)

Déjà dans son Armorial Général, J-B Rietstap nous donne deux versions du blason des Bouillanne. Pour les uns la patte d'ours est posée en bande, pour les autres elle est posée en fasce, tandis que pour les Richaud la patte d'ours d'or est posée en bande, les ongles en bas.

Blason_des_Boliane      Blason_des_Bouillane      Blason_des_Richaud

Nous n'avons maintenant qu'à comparer ces blasons avec ceux qui sont représentés sur l'en-tête de lettre de notre association pour constater les différentes transformations qui ont été opérées. (6)

Blas_Richaud       Blas_Bouillane

Selon Borel D'Hauterive la famille de Richaud se divisa en de multiples branches, dont celle des seigneurs de Gastaud, établie en Languedoc, et maintenue noble en 1699; la branche de Préville et de La Chaumette, établie en Béarn, et qui remonterait sa filiation à la fin du XVIIe siècle; ainsi que la branche des seigneurs de Servoules en Provence. (7) Maintenant observons un peu la transformation des blasons de cette même famille:

PRÉVILLE : "d'azur à une patte d'ours d'or, posée en barre."

GASTAUD : "d'argent à la fasce d'azur; au lion d'or, couronné à l'antique du même, brochant sur la fasce et surmonté de trois étoiles mal-ordonnées de gueules."

Les seigneurs de SERVOULES quant à eux auraient porté sur leur blason: "de gueules au lion d'argent."

Preville_100x136     Gastaud

Dans le même ordre d'idée, plusieurs indices laissent croire que la famille de Bologne en Dauphiné tire son origine à la même source que celle des Bouillanne et des Richaud. Elle avait formé trois branches; celle des seigneurs d'Alençon, celle des seigneurs de Salles et de Cerson-les-Grignan, et celle enfin qui s'éteignit vers l'an 1600 en la personne de Claire De Bologne mariée avec Benoît Faure, seigneur de La Roche-Saint-Secret de la ville de Valréas, dont les descendants ont conservé le nom et les armes de Bologne. (8)

Encore une fois nous retrouvons trois blasons différents pour cette même famille. Selon Rietstap les Bologne-Alençon portaient: "d'or à une patte d'ours de sable, posée en bande, montrant le dehors et chargée de six besants d'or, 3, 2 et 1", tandis que pour Pithon-Curt, les De Bologne portaient un blason similaire, à cette seule nuance que l'écu était d'argent et que la patte d'ours était posée en pal. Pour Rietstap enfin, les De Bologne portaient au contraire: "d'azur au griffon d'or; au chef de gueules, chargé de trois étoiles d'argent".

Bologne

Téléchargez le Nobilaire Universel de France, T.5, 1815 - p.317 >>>

Je terminerai ici mon exposé en donnant un autre exemple qui soulignera une fois de plus l'importance des correspondances et des transformations au sein de notre famille.

Le 26 septembre 1583, Marguerite De Bologne épousa Maurice De Gardon. Leur fils Claude De Gardon, seigneur de Châteauneuf, prit le nom De Bologne et commanda la noblesse du Vivarais. Il conserva la patte d'ours sur son blason, mais ce dernier se présentait désormais d'une manière totalement différente:

Gardon_Bologne"Au 1 d'azur à un chien couché d'or; au chef de gueules, chargé d'un croissant du second; au 2 d'argent à la patte arrachée de cinq onglons de sinople, chargé de six besants d'argent, 3, 2 et 1"

Bien sûr, je ne prétend pas détenir la vérité absolue. Nous n'avons aucune preuve formelle que la famille des De Bouillanne et De Richaud descend de ce mystérieux Ursus. Le mieux que nous puissions faire ce sont des conjectures entre les dates, les noms et les événements. Pour ma part, j'ai tenté de faire une étude comparative par le truchement de la science héraldique. Si les Dossiers Secrets d'Henri Lobineau disent vrai, rien n'interdit alors que nous soyons petit-fils et petite-filles de cet ours royal puisque le meuble héraldique, comme nous l'avons vu, se transmet de génération en génération au sein d'une même lignée, même s'il se modifie considérablement au fil des siècles.

Dans un prochain article je raconterai l'épopée du prince Ursus et sa participation à l'insurrection contre Louis II le Bègue en 877. Nous verrons quelles étaient ses origines et quel lien historique il pouvait avoir avec la descendance des De Bouillanne et De Richaud. N'ayons pas peur de repousser les limites du temps car "si l'anoblissement était déjà ancien en 1245, alors toutes les suppositions seraient permises". (9)


NOTA BENE :
(1) Bibliothèque Nationale de France, Tolbiac - Haut-de-jardin - P88/1867.
(2) Histoire générale de Languedoc, Édouard Privat Libraire-Éditeur, Toulouse 1872, t. II, pp. 278-279, note rectificative.
(3) Chenaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse, 3e édition, Schlesinger frères Libraires-Éditeurs, Paris 1865.
(4) Abbé Lebeuf, Histoire d'Auxerre, nouvelle édition, t. 1, p. 206.
(5) "D'argent à deux épées croisées avec une patte d'ours à la poignée de chacune".
(6) J-B Rietstap, Illustrations to the Armorial général, Heraldry Today, Londre 1967.
(7) Armorial général, Société de Sauvegarde Historique, Lyon.
(8) Jean-Antoine Pithon-Curt, Histoire de la Noblesse du Comté-Venaissin, d'Avignon et de la principauté d'Orange, dressée sur les preuves, [1743], dédiée au Roy, Laffitte Reprints, Marseille 1970.
(9) Michel Wullschleger, Bouillanne et Richaud: légende ou histoire, in: La Gazette de l'Ours, No. 28, novembre 1994, p. 6.






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24 mars 2008

L'origine de la famille [1ère partie]

Chers cousins, chères cousines,

Je suis membre de l'association des Bouillanne et des Richaud en France depuis le 5 juillet 1998, et tout récemment j'ai créé le site Web de notre grande famille. Québécois d'origine, le destin m'a placé sur votre route pour que je puisse, avec votre aide, retrouver l'origine de notre Maison qui plonge ses racines dans la nuit des temps.

Chercheur passionné en histoire, j'aurai l'occasion de partager quelques-unes de mes découvertes et d'exposer de nouvelles hypothèses au sujet de notre famille.

En lisant les différents numéros de la "Gazette de l'Ours", de 1990 à nos jours, je me suis aperçu que les recherches sur nos origines se sont arrêtées à l'an 1245 et qu'elles semblent bloquées à ce fameux cartulaire de Léoncel. Cela est tout à fait normal, puisque nous n'avons pas réellement compris le sens de la légende. Jacques Bouillanne l'a écrit: "Dans notre cas, la légende s'est emparée de l'histoire et lui a volé un événement bien antérieur." (1)

Mais qu'est-ce qu'une légende ? Une légende est un récit qui relate un fait réel très ancien, souvent déformé par le temps et par l'imagination populaire. Il faut donc découvrir la vérité qui se cache sous le symbole et l'allégorie. C'est ce que nous tenterons de faire.

DauphinSelon moi, le personnage du Dauphin est un élément qui s'est ajouté tardivement à notre récit, sans doute vers le XVe siècle. Comme l'a si bien expliqué Michel Wullschleger, le fils de Charles VII chargea un de ses conseillers de rédiger "le registre delphinal" qui tenait à ses yeux de "bréviaire des anciens droys, honneurs et prérogatives du Dauphiné" : "Il y eut donc comme une seconde reconnaissance des titres de noblesse en Dauphiné accordée par le futur Louis XI, c'est-à-dire par un des grands rois de notre histoire (...). Peut-être cette sorte de transport de la noblesse delphinal, après celui du Dauphiné explique-t-il la place tenue par Louis dans la mémoire collective et dans la légende." (2)

Cette fixation sur le Dauphin nous a conduit sur deux mauvaises voies.

La légende dit que nos deux héros (peut-être sont-ils les fils d'un seul héros!) ont sauvé des griffes d'un ours blessé un haut personnage. Pourquoi ce haut personnage serait-il Louis II, fils de Charles VII ? Pourquoi ne s'agirait-il pas de Louis II, fils de Charles le Chauve ? Voilà qui serait intéressant!

Notre héros n'aurait pas sauvé Louis des griffes d'un ours "animal", mais bien d'un ours "humain", c'est-à-dire Bernard II Plantevelue, marquis de Gothie.

LouisIIBernard Plantevelue, c'est Bernard "Patte Velue"... autrement dit Patte d'Ours ! Celui-ci fomenta une révolte contre Louis II le Bègue et entraîna à sa suite une bonne partie de la noblesse occitane, dont plusieurs membres de sa famille. Parmi ceux-ci on retrouvait le comte de Roussillon Miron, le comte de Barcelone Wilfred le Velu (décidément!) et le vicomte de Nîmes Ursus ("ours" en latin).

En 879, plusieurs des insurgés abandonnèrent Bernard II de Gothie dans sa révolte personnelle. D'autres changèrent tout simplement de camp et défendirent Louis II avec autant de vigueur. C'est probablement ce que fit Ursus lorsqu'il s'associa avec le nouveau roi de Provence et de Bourgogne, Boson. Plusieurs documents confirment l'existence de cet Ursus et il est possible que les familles Bouillanne et Richaud descendent de ce dernier. C'est ce que j'essaierai de démontrer lors de prochains articles.

Il y a une autre raison pour laquelle il était impossible, jusqu'à maintenant, de trouver des documents authentifiant l'ancienneté de notre lignage. C'est qu'en 1245, le Valentinois et le Diois ne faisaient pas partie du Dauphiné, mais bien du Marquisat de Provence, et ce marquisat appartenait aux comtes de Toulouse.

En 1125, Raimond-Béranger III, comte de Barcelone et époux de Douce de Gévaudan (descendante de Boson), et Alphonse Jourdain, comte de Toulouse et époux d'une autre héritière, Étiennette, se partagèrent la Provence. Le premier reçu les terres entre Rhône, Durance, Alpes et la mer, le deuxième les terres au nord de la Durance, Avignon et quelques villes restant indivises.

Lorsque Raymond VII mourut le 27 septembre 1249, le comté de Toulouse et le marquisat de Provence devinrent l'apanage d'Alphonse de Poitiers et de Jeanne son épouse, fille de Raymond VII. Le Valentinois et le Diois ne furent annexés au Dauphiné que vers les années 1419 et 1426.

Donc, si nous voulons trouver des documents antérieurs au XIVe siècle concernant notre famille, il nous faut nécessairement chercher dans les archives des comtes de Toulouse et non dans celles des Dauphins de Viennois.

Si je n'étais pas si loin de Paris, je me rendrais immédiatement aux Archives Nationales de France. Mais étant présentement dans cette impossibilité, j'invite donc tous ceux et celles qui désirent poursuivre les recherches à prendre contact avec le Conservateur en chef responsable du CARAN, M. Henri Zuber. Celui-ci m'a fait parvenir la quote de plusieurs documents que nous devrions consulter.

Monsieur Zuber nous suggère de prendre connaissance du résultat du dépouillement des fichiers et inventaires des Archives Nationales de France: nous pouvons y trouver dans les séries P et PP des inventaires spécifiques à la Chambre du Languedoc pour les années 1307 à 1786, dans la série 0/1, J et JJ des éléments relatifs aux comtes de Provence et de Toulouse. De plus, il nous engage à consulter en salle des inventaires du CARAN les microfilms du fichier Douet d'Arcq qui nous permettront de retrouver par les noms de personnes et de lieux des éléments susceptibles de nous intéresser. Ce fichier regroupe les séries J, K, L et M et son classement est alphabétique.

À partir de la consultation de ces sources, il nous appartiendra de procéder à l'examen de ces cartons pour y retrouver éventuellement la trace des documents qui nous intéressent. En ce qui concerne les Bouillanne, j'invite les chercheurs éventuels à scruter les noms de Bolanicis, de Boilanicis, de Abolen et même de Bollo. J'expliquerai pourquoi ultérieurement. Dans l'intérêt de tous, les découvertes qui seraient réalisées lors de telles recherches devraient être communiquées et publiées dans les plus brefs délais dans notre site Web.

Voici la quote des documents à consulter :

P - CHAMBRE DES COMPTES DE PARIS :

P580 à 598. Languedoc. Transcritsd'hommages et aveux et de dénombrements. 1307-1670.
P1143. Languedoc. Inventaire d'hommages et aveux. 1389.
P1114 à 1152. Languedoc. Inventaire d'hommages et aveux expédiés par la Chambre de Languedoc. 1419-1650.

PP ANCIENS INVENTAIRES DE LA CHAMBRE DES COMPTES :

PP45. Inventaire des hommages et aveux de la Chambre de Languedoc. 1374-1662.
PP46. Inventaire des hommages et aveux de la Chambre de Languedoc, faisant suite au précédent, 1618-1786.

J LAYETTES: GOUVERNEMENTS :

J303 à 330b. Toulouse I-XXI (ancien coffre): comtes de Toulouse, Alphonse de Poitiers et leurs domaines et vassaux; croisade contre les Albigeois et traité de Paris de 1229; diverses régions du Languedoc. (767) 1080-1353 (1432).

J SUPPLÉMENT 1: GOUVERNEMENTS :

J877-878 à 880. (877) Titres extraits des archives de la sénéchaussée de Toulouse, 1396-1415 (1702).
J890. Notamment: Simon et Amaury de Montfort, comtes de Toulouse; Figeac. 1209-XIVe siècle.

SÉRIE J TRÉSOR DES CHARTES :

JJ13. Cartulaire (milieu XIIIe siècle) concernant la croisade contre les Albigeois et l'administration du comté de Toulouse sous Simon et Amaury de Montfort. (100Nos). 1209-1222 et 1224.

0/1 MAISON DU ROI :

0/13785 à 3789. Maison des enfants du Dauphin, petit-fils et petites-filles de Louis XV: duc de Bourgogne, duc d'Aquitaine, duc de Berry puis Dauphin (Louis XVI), comte de Provence. 1753-1792.

Dans un prochain article, j'apporterai des éléments nouveaux concernant le vicomte de Nîmes Ursus de qui descendraient, selon mes recherches, les de Richaud et les de Bouillanne. Il faut défricher la forêt pour trouver la source. C'est ce que nous ferons.

LIRE LA SUITE >>>>


Nota bene :
(1) Gazette de l'Ours, No. 28, 15 novembre 1994, p. 1.
(2) Ibid., p. 7.






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24 mars 2008

Jean-Marc Bouillanne en Nouvelle France

Voici un extrait de la vie de Jean-Marc Bouillanne, fils d’Étienne,
premier ancêtre de cette famille au Canada, en passant par la Suisse.

Jean_Marc_Bouillanne

Si Jean-Marc s’embarque à partir d’un port de France, on peut penser qu’il peut s’agir de la Rochelle: ville et port d’allégeance protestante, où il aurait pu se sentir en sécurité. Il viendra s’établir à l’île-aux-Coudres sur les rives du Saint-Laurent. Toutefois, il aura sans doute fait quelques tentatives ailleurs avant de s’y fixer.

Le 3 juillet 1742, il achète de Joseph Villeneuve une terre située à Petite Rivière St-François. Dans cet acte il se déclare habitant de l’Île-aux-Coudres. Mais on sait qu’entre 1738 et 1750, soit approximativement la première décennie, notre ancêtre habita de façon concurrente ou concomitante Petite Rivière, les Éboulements et l’Île-aux-Coudres. Il devint un citoyen de plein droit de l’Île-aux-Coudres et le 17 juillet 1752, il signe avec d’autres habitants et le Séminaire un acte concernant la construction d’un moulin à l’eau sur l’île.

Dès 1720, Joseph Savard était arrivé dans l’île. Son occupation subisidaire est d’être pilote sur le fleuve. Jean-Marc épouse sa fille Charlotte le 18 novembre 1739 à l’église de Petite Rivière St-François, car il n’y a pas encore d’église sur l’île.

Si, en Nouvelle-France, les Canadiens répugnaient à s’enrôler dans les compagnies en garnison, ils n’ont, par contre, jamais rechigné à servir dans la milice. L’état des officiers de milice établi par Claude Bonnault montre que Jean-Marc était capitaine de la milice de Baie St-Paul en 1759.

Jusque là, Jean-Marc est un homme bien intégré dans son milieu, respecté, allié aux meilleures familles, capitaine de milice et apprécié par le gouverneur Vaudreuil lui-même. Arrive 1759, il se retourne et gagne le côté des Anglais. Pourquoi ! Comment expliquer cela, que se passe-t-il, quelle est sa motivation ? À mon avis, l’interprétation la plus plausible, qui puisse éclairer la conduite adoptée par Jean-Marc est la suivante : il est d’abord et avant tout un protestant.

Peu après la Conquête, il quittera l’Île-aux-Coudres et terminera sa vie sur la côte du Sud où, comme le laisse entendre Paul Médéric, il aura peut-être été le représentant de Malcolm Fraser.

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Valmond Bouliane
"Du Val de Quint à la Vallée du Saint-Laurent"


Entente_Seminaire_01        Entente_Seminaire_02

Entente entre le Séminaire et les habitants de l'Ile-aux-Coudres
dont Jean-Marc Bouillanne, pour la construction d'un moulin à vent
(Nouvelle-France/Québec 17-07-1752)




24 mars 2008

Reconnaissance de noblesse

L'origine de la noblesse des maisons de Richaud et de Bouillanne, de la vallée de Quint, se perd dans la nuit des temps. S'il faut en croire la tradition du  pays, elle vient du secours qu'un Richaud et un Bouillanne donnèrent à un de nos anciens dauphins qui, étant à la chasse sur la montagne d'Ambel, et séparé de ses gens, avait attaqué un ours, et était sur le point d'en être déchiré, lorsque Richaud et Bouillanne, accourus à ses cris, tuèrent l'animal à coups de hache, et délivrèrent ainsi le prince de ses pattes.

Quoi qu'il en soit de cette anecdote, les preuves multipliées de la noblesse des maisons de Richaud et de Bouillanne, consignées dans les registres de la chambre des comptes, et le peu de monuments qui leur restent pardevers, la présentent comme si ancienne, qu'il n'y a pas beaucoup de maisons dans la province qui puissent prouver au-delà; et quoique, depuis longtemps, la plupart des individus aient été pauvres, il paraît qu'on les a toujours tenus, en général, pour d'honnêtes gens.

Antoine Barnave, Mémoire, 1787


Reco_noblesse_001          Reco_noblesse_002          Reco_noblesse_003

Reconnaissance de noblesse des ascendants
de notre ami Louis Richaud de Mirabel et Blacons
- 25 décembre 1788 -




24 mars 2008

D'azur à une patte d'ours d'or

D'après la légende adoptée par Guy Allard, Albert du Boys, la "Mosaïque du Midi", "l'Armorial du Dauphiné" et "l'Annuaire de la noblesse", deux BÛCHERONS de la vallée de Quint, François Bouillanne et Michel Richaud, sauvèrent d'une mort certaine un des princes souverains du Dauphiné, à la chasse dans la forêt de Malatra, sur les pentes d'Ambel. Les uns l'appellent simplement un Dauphin et les autres Louis, fils de Charles VII, plus tard Louis XI. Quoi qu'il en soit de l'identité du chasseur, il se trouva soudain séparé de sa suite et poursuivi par un ours énorme. "L'animal, blessé dans le flanc, cherchait à grimper le long d'une cheminée de rochers et il n'était plus qu'à une faible distance de son agresseur, en face d'un gouffre béant, quand les deux CHARBONNIERS arrivèrent, armés de leurs grandes haches. Bouillanne frappa l'ours par derrière et lui coupa la jambe; puis il n'eut, ainsi que Richaud, que le temps de se mettre de côté, et l'animal féroce, ne pouvant plus se soutenir, descendit en roulant le long du rocher. Mais, arrivé en bas, il se débattait encore, en mugissant, quand Richaud s'approcha courageusement et lui asséna sur la tête un coup si violent qu'il l'étendit mort à ses pieds."

Blas_Bouillane    Blas_Richaud

Le Dauphin, plein de reconnaissance, offrit de l'or à ses libérateurs; mais ils refusèrent avec fierté, en déclarant que le dévouement ne se payait pas. Le prince, ému, les embrassa, les fit chevaliers et leur donna pour armes "d'azur à une patte d'ours d'or, mise en bande".

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André Lacroix, Bulletin de la Société d'Archéologie de la Drôme, 1878

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